Le mercredi 8 décembre, Cédric Gerbeau, maire de Saint-Macaire, a été agressé en s’interposant dans une altercation dans le cours de la République. Céline Fellah, au nom du groupe des 4 élus de « Continuons pour Saint-Macaire » est intervenue lors du conseil municipal du jeudi 16 décembre :
« Nous condamnons les événements de mercredi, et nous tenions à exprimer notre soutien à Cédric et sa famille. Nul ne devrait subir une quelconque violence.
Nous la condamnons d’autant plus qu’elle a été faite à l’encontre de l’homme mais aussi des institutions. Et nous élus, représentons ces institutions. Elles sont les garantes de nos libertés, et notre engagement est de les protéger afin que chacun puisse en bénéficier.
Maintenant, cette responsabilité d’élus, c’est d’être à la hauteur de ces institutions.
Nous avons tous été affectés par ce qui vient de se passer. Malgré tout, je pense que nous devons tous nous élever au-dessus de tout ça et garder la tête froide.
Je pense que personne ici ne me contredira si je dis que nous ne sommes pas les représentants d’une seule frange de la population macarienne, mais de tous les Macariens, sans conditions.
La violence peut prendre des formes différentes. Il y a toutes sortes de violences. Et il ne faut pas croire que celles qui ne se voient pas sont celles qui font le moins souffrir.
Ce que j’entends par là, c’est que j’invite le conseil municipal à tenir son rang et exercer son devoir de réserve. Si nous, nous ne donnons pas l’exemple, alors comment peut-on vouloir prétendre au respect des institutions.
Je vous demande juste une chose : c’est d’être vigilants sur la stigmatisation. Je vous demande de ne pas faire d’un cas une généralité. Parmi les citoyens de Saint Macaire, certains de nos agents municipaux même pourraient en être affectés alors même qu’ils sont considérés et reconnus parmi la population pour ce qu’ils sont et non pour ce qu’ils représentent.
Croyez-moi, cette forme de violence est certainement l’une des pires. Elle peut faire énormément de dégâts. Et si j’en parle ce soir, c’est qu’après tout ce que j’ai pu lire dans les articles ou encore sur les réseaux sociaux, je peux me permettre d’en parler car j’ai moi-même été une victime collatérale. Vous ne pouvez pas avoir idée du poids des mots et du mal que cela peut créer.
J’en finirai là en vous disant que je veux juste que nous les 19 [conseillers municipaux] nous fassions de cet événement malheureux quelque chose de positif, et non quelque chose d’abject. Ne vous trompez pas de cible c’est tout ce que je vous demande, au risque de diviser Saint-Macaire. »
Céline Fellah